
Après 2 ans de pause COVID, enfin des vacances ! Destination: Cotignac. Après quatre jours intenses de farniente autour de la piscine, on décide de se bouger et quoi de mieux qu’allier plaisir et activité physique ? Nous voilà donc partis pour une journée ” opération canoë ” dans les gorges du Verdon. Go, allons ramer et c’est peu de le dire : cing heures de parcours pour mes amis, trois heures pour ma fille et moi, qui avons renoncé après s’être pris une vingtaine d’arbres en plein visage, s’être arraché la peau des bras une quarantaine de fois contre les parois rocheuses que nous frôlions de trop près et s’être excusé d’avoir tamponné une centaine de canoës sur notre passage.
Cela dit, après une heure trente d’entrainement, nous maitrisons enfin nos rames ! Le parcours devient alors plus agréable sauf que nos estomacs commencent à crier famine. Nous décidons de faire une pause. Ma fille repère un endroit sympa : un creux dans la roche, à première vue assez accessible. A vrai dire, cet endroit ne me disait rien qui vaille mais, en bonne mère de famille, je décide de faire plaisir à ma progéniture. Grossière erreur !
Cela avait pourtant bien commencé: j’avais bien amarré le canoé, juste à coté d’un endroit a priori stable. Rassurée, je me lève et mi-debout mi-accroupie, le canoë tangue. Me voilà agitée comme un pantin désarticulé qui tente vainement de trouver une certaine contenance. Tout en continuant de gesticuler, je constate que le premier point d’appui stable pour y poser mon pied droit est à environ un mètre de distance. Je décide de tenter le coup, j’y parviens. Ouf ! Sauf que le canoë -sur lequel repose mon pied gauche, s’éloigne. Me voilà esquissant un grand écart sous le regard amusé des touristes bien installés dans leurs kayaks ! Ma fille entre dans un fou rire aussi agaçant que contagieux. Je ris, faillis tomber dans une espèce de marécage dans lequel se mélangeaient insectes, plantes et autres substances avec lesquelles je ne voulais absolument pas entrer en contact. J’étais toujours en grand écart et le canoë avait tendance à s’éloigner de plus en plus. Il fallait que j’échafaude un plan. Il était temps que j’agisse ! Je réussis par une acrobatie digne d’une championne du monde de gainage à ramener mon pied droit sur le canoé -toujours très instable. Au loin, un miracle: mes amis s’approchent et m’aident à me sortir de cette galère.
On s’éloigne pour constater que trois mètres plus loin, il y a une plage facile d’accès et spécialement conçue pour les pique-niques. Après y avoir mangé, nous avons ramé encore trente minutes pour arriver à la base Yannik. Fin du parcours pour ma fille et moi, mes amis ont continué leur ballade sur les gorges.
Depuis ma fille et moi comprenons mieux la fameuse expression ” Ramer dans la vie “. Certes la chute de cet article laisse à désirer mais aucune chute n’a sa place dans cette chronique ! J’ai préféré léviter.
Cristina xxx💋