Ma chatte

Ce matin, j’entends un bruit non familier dans mon garage. Je prends peur. Est-ce un intrus ? Je tente de me raisonner et me dis que ça doit être le bruit du vent. Mais ça ne me rassure pas. Je prends mon courage à deux mains : un couteau dans la main droite et une fourchette dans l’autre, et je décide de partir affronter l’ennemi ! Dans ma tête, la musique de la scène de la douche du film Psychose. J’imagine la rencontre avec l’ennemi, la lutte acharnée dans le garage et puis je vois mon reflet dans le four: une femme brandissant un couteau et une fourchette Ikéa de ses frêles mains. Me rendant compte du ridicule de la situation, je ris malgré moi et je ne peux m’empêcher d’imaginer la rencontre avec l’intrus qui, à ma simple vue, s’esclaffe de rire. On devient potes, on se tape dans le dos, une amitié commence. Puis d’un coup, un nouveau bruit ! La musique de Psychose revient dans ma tête, j’ouvre la porte du garage, je bondis en criant ” Y a quelqu’un ? “, question tout-à-fait inappropriée sachant que rarement vous entendrez quelqu’un vous répondre ” Oui, c’est le voleur ! ” et vous lui rétorquer” Ah ok ! “.

Je sens tout-à-coup quelque chose frôler ma cheville et par réflexe, je donne un coup de pied. Je me retourne et vois un pigeon immobile et apeuré. A un mètre de lui, ma chatte. Elle me regarde, regarde le pigeon. Elle s’approche du pigeon, le pigeon recule. Je m’approche du pigeon, il se tapit sous ma voiture. Ma chatte fonce sur le pigeon. Je panique ! Je veux sauver le pigeon, même si j’aime ma chatte. Je fonce vers la porte du garage et je l’ouvre espérant que le pigeon trouve la sortie mais il ne bouge pas. Quel con ! Quel pigeon ! Je m’empare d’un balai pour éloigner ma chatte du pigeon et pousser le pigeon vers la sortie. Je dois faire vite, ma chatte montre ses dents, sort ses griffes et j’ai d’horribles visions de ce pigeon déplumé et en sang. Je continue mes efforts pour le pousser vers la sortie, il titube, arrive au pas de la porte et… finit par s’envoler !

Je suis heureuse. Ce matin, j’ai sauvé un pigeon. Ma chatte me fait la gueule et mes voisins m’ont vue en pyjama, agitant un balai à la main en criant ” Vole, vole ! “. Voyant qu’ils s’interrogeaient à mon sujet, je leur ai dit ” Tout va bien, il vole et on ne m’a rien volé ! “. Ils m’ont regardé et sans un mot, chez eux, ils sont rentrés. Un jour, je leur expliquerai que je ne suis pas folle.

Cristina xxx💋

” Les chats c’est comme le papier, ça se froisse très vite “

Guy de Maupassant

GuéRIRE Thérapie by Cristina

Hello,

je m’appelle Cristina. Cristina sans H et avec un C. C comme célibataire. Célibataire pas vraiment par choix, j’ai bien galéré en amour mais aujourd’hui, j’ai trouvé mon équilibre. Ca fait plus de 4 ans que je suis en couple… avec moi-même. Je suis enfin bien ! Même si, j’avoue, il y a des jours où je me dis que j’aurais bien besoin d’un mec ; souvent ça me prend le mercredi, jour des poubelles. Oups ! Sorry, messieurs ! mon côté misandre fait surface de temps en temps. Ce n’est pas pour rien que mon blog s’appelle “Chronique d’une chieuse” !

Je suis coach fitness mais je suis aussi bac+5 et agrégée en psychologie expérimentale. Bref, je suis universitaire ! Je ne me la pète pas mais j’aime bien dire que j’ai fait des études parce qu’alors les gens, surtout les hommes, me prennent plus au sérieux…plutôt que de me prendre tout court. Et c’est bien là le désespoir de beaucoup trop de femmes célibataires: elles cherchent l’amour avec un grand A et trouvent l’amour avec un grand Q.

Mais pourquoi certaines filles semblent être destinées à ne rencontrer que des connards ? Alors que d’autres rencontrent l’amour comme le pigeon rencontre sa pigeonne, comme une évidence ? Pour ma part, je me demande souvent si la Fée mâlédiction ne s’est pas penchée sur mon berceau ! Mais et si je ne me posais pas les bonnes questions ? Car au final, un connard n’est jamais acquis… à qui ? Ni à moi, ni à toi, ni à elle mais toujours passionnel. Bref, et si au final, j’étais juste amoureuse de l’amour et ses endorphines ? Quoiqu’il en soit, si le bonheur n’est pas une destination mais une façon de voyager, rendons le voyage agréable… même si on n’arrive jamais à destination !

Je ne sais pas où m’amènera ce blog, je sais seulement que je vais écrire. Et dans “écrire”, il y a “rire”. Rire de nos doutes, de nos blessures, de nos échecs. Parce qu’en rire, c’est déjà en guérir.

Cristina xxx💋

Ne prenez pas la vie trop au sérieux ; de toute façon, vous n’en sortirez pas vivants

Bernard Le Bouyer de Fontenelle